
Cycle 3
Établissements : Ecole élémentaire de Cusy et école primaire de Sâles
Ville(s) : Cusy et Sâles
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
Le projet Info ou IAtox ? a eu des effets très positifs sur les apprentissages des élèves, tant sur le plan disciplinaire que transversal.
En lecture, les élèves ont appris à lire de manière plus critique, à repérer des incohérences et à interroger les sources. Ils sont devenus capables de distinguer faits et opinions, ce qui a renforcé leur compréhension fine des textes.
En écriture, ils ont mieux structuré leurs productions et intégré les codes du journalisme (usage des 5W, clarté, précision). Le travail autour d’articles vrais et fictifs leur a permis de jouer avec les genres tout en respectant les règles d’écriture informatives.
L’esprit critique s’est renforcé : les élèves ont acquis des réflexes de vérification et ont pris conscience des risques liés à la désinformation, en particulier avec les contenus générés par l’IA.
Les échanges en groupes ou en collectif leur ont fait travailler leur capacité à argumenter et à écouter les autres. Certains débats se sont révélés intenses pour savoir si tel ou tel article était réel ou fictif : il leur a alors été nécessaire d'argumenter et de justifier leur point de vue pour tenter de convaincre leurs camarades.
Enfin, même sans manipuler directement les outils d’IA, les élèves ont développé une meilleure compréhension de leur fonctionnement et de leurs impacts. Ils ont pris du recul face aux contenus numériques et commencé à percevoir la nécessité d’un usage raisonné du numérique.
Site 1
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Le projet « Info ou IAtox ? » a été conçu pour répondre aux enjeux actuels de l’éducation aux médias et à l’information (EMI), dans un contexte marqué par la multiplication des sources d’information, la montée des fausses nouvelles (infox) et le développement rapide des intelligences artificielles génératives.
Il poursuit plusieurs objectifs pédagogiques majeurs :
-
Développer l’esprit critique des élèves face aux contenus qu’ils lisent, voient ou entendent, en les amenant à questionner la fiabilité d’une information.
-
Sensibiliser aux mécanismes de désinformation, qu’ils soient d’origine humaine ou produits par des intelligences artificielles.
-
Faire acquérir des outils et des méthodes d’analyse, comme la règle journalistique des 5W (What, Who, Where, When, Why).
-
Faire découvrir le métier de journaliste et les processus de vérification des faits dans les médias professionnels.
-
Favoriser l’expression écrite et orale des élèves, à travers la production d’articles mêlant faits réels et contenus fictifs.
-
Encourager le travail collaboratif en mettant les élèves en situation de coopération, de débat et de prise de décision collective.
-
Éduquer à un usage raisonné du numérique, en montrant comment les outils d’intelligence artificielle peuvent être à la fois des ressources et des sources de manipulation.
Classe de CE2-CM1 : Dans le cadre de ce projet, l’enseignante a pu approfondir son intérêt pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI). Elle a ainsi mis en place plusieurs séances avec ses élèves, en s’appuyant notamment sur les ressources proposées par le site du CLEMI, ce qui lui a permis d’intégrer davantage cette dimension dans sa pratique pédagogique. Par ailleurs, le projet a été un déclencheur dans sa réflexion autour de l’intelligence artificielle. Alors qu’elle se montrait jusqu’alors plutôt réservée à l’égard de ces outils, cette expérimentation l’a amenée à envisager l’usage de l’IA dans la préparation de ses séances et dans son quotidien d’enseignante. Elle se dit désormais curieuse et motivée à explorer de nouvelles pistes d’utilisation, notamment grâce aux apports concrets qui pourraient lui être proposés.
Classe de CM1-CM2 : L’enseignant a apprécié ce projet, qui prolongeait une thématique chère à son cœur : l’éducation aux médias et à l’information. Il y a réinvesti les acquis des CM2 avec qui il avait déjà travaillé sur les médias, le métier de journaliste et les fake news. L’an passé, les élèves avaient détourné le sens d’images en modifiant leurs légendes. Cette année, la rédaction d’articles a permis d’approfondir ces notions, en introduisant un nouvel axe : l’intelligence artificielle. Les élèves ont ainsi pris conscience de la puissance de cet outil et sont devenus plus vigilants face aux images générées. Les dernières séances visent à développer leur esprit critique en les confrontant à la difficulté de distinguer le vrai du faux. Concernant sa propre pratique, l’enseignant reconnaît l’intérêt de l’IA, notamment pour gagner du temps. S’il reste prudent, il souhaite l’expérimenter davantage, convaincu de son potentiel à enrichir l’enseignement et à former des élèves plus lucides.

Établissements : Lycée La Salle - Saint Joseph
Ville(s) : Thonon Les Bains
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
L’ensemble des retours a été trèsencourageant. L’usage de l’IA a suscité un engagement significatif de la partdes élèves, y compris chez ceux habituellement plus réservés. L’interactionavec l’outil leur a permis de formuler des questions librement, de tester deshypothèses sans craindre l’erreur, et d’évoluer à leur rythme.
Cette forme de travail autonome,combinée à un retour immédiat et structuré de l’IA, semble avoir favorisé unclimat propice à l’apprentissage. Elle rejoint les conditions identifiées par Ryan et Deci (2000) dans la théorie de l’autodétermination: les sentiments de compétence et d’autonomie favorisentl’engagement intrinsèque.
Sur le plan matériel, aucune difficultétechnique n’a été rencontrée. En revanche, la question du respect du RGPD resteun point de vigilance essentiel. L’usage de certains outils grand public negarantit pas la protection des données personnelles, et il est parfois complexede concilier accessibilité pédagogique et conformité réglementaire.
Par ailleurs, l’efficacité de l’IAdépend étroitement de la formulation des prompts. Cela nécessite unapprentissage progressif pour les élèves, mais aussi un travail important enamont pour l’enseignant (préparation des supports, adaptation des consignes,vérification des réponses). Enfin, il est important de rappeler que l’IA n’estpas une solution miracle : son usage doit être encadré, réfléchi, et intégrédans une logique d’apprentissage construite.
L’expérimentation a montré un réelpotentiel pédagogique et une bonne appropriation par les élèves. Elle serareconduite et enrichie en Première et Terminale STL. À moyen terme, il seraitpertinent d’étendre ces usages en BTS, notamment pour le suivi de stages, lapréparation à l’oral professionnel, ou l’analyse de résultats expérimentaux.
Dans le cadre de l’enseignement enbiotechnologies (Première et Terminale STL), nous avons mené uneexpérimentation visant à intégrer l’intelligence artificielle générative dansdifférentes séquences pédagogiques. Ce projet a été progressivement adapté pourrépondre aux réalités du terrain et aux besoins spécifiques des élèves.
L’expérimentation a reposé sur cinq voletscomplémentaires :
-comprendre le fonctionnement de l’IA,
-expérimenter en travaux pratiques,
-s’orienter vers des études supérieures,
-proposer des exercices différenciés en classe
-intégrer l’IA comme outil d’aide en autonomie (notamment lors des séancesd’activités technologiques – AT).
Les deux classes impliquées (PremièreSTL : 20 élèves ; Terminale STL : 21 élèves) disposaient d’un équipementnumérique individuel (iPads en mode “One to One”) ou de postes fixes enlaboratoire, ce qui a permis une mise en œuvre fluide sur le plan logistique.
L’expérimentation avait pour objectifprincipal de favoriser l’autonomie et la responsabilisation des élèves face àleurs apprentissages. L’introduction de l’IA s’inscrivait dans une volonté dedifférencier les parcours, de renforcer la compréhension de certaines notionscomplexes, et de stimuler l’intérêt des élèves par l’usage d’un outil innovant.
Un autre objectif important concernaitle développement de l’esprit critique numérique : comprendre comment fonctionneun modèle génératif, identifier les limites des réponses proposées, et aborderles enjeux éthiques liés à l’usage de ces technologies, notamment en matière dedonnées personnelles.
Un développement d’outils IAspécifiques à la discipline, intégrés dans un environnement numérique detravail sécurisé, représenterait une avancée importante. L’intégration de l’IA dans l’enseignement desbiotechnologies constitue une opportunité pédagogique majeure. Elle permetd’individualiser davantage les parcours, de stimuler l’intérêt des élèves et deles rendre acteurs de leurs apprentissages. Pour l’enseignant, cela impliqueune évolution de posture : passer du rôle de transmetteur à celui de guide, enaccompagnant les élèves dans l’usage réfléchi d’un outil désormais omniprésentdans leur environnement.

Établissements : Lycée général et technologique de l'Albanais
Ville(s) : Rumilly
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
Les élèves ont amélioré leurs compétences pour l'utilisation de l'IA : ils sont capables de faire un prompt efficace, en limitant ainsi les interactions avec l'IA (qui ont un impact écologique important).
Avec les ressources "clés en mains" diffusées, les élèves peuvent davantage s’entraîner à la maison, mais aussi différencier leurs entraînements en classe (en salle informatique, ou avec tablette numérique) en fonction de leurs besoins. Ils comprennent mieux les attentes de l'argumentation car l'IA est capable de leur faire des feedbacks personnalisés.
Le travail autour du Grand Oral est de meilleure qualité : les élèves enrichissent leur réflexion grâce au questionnement de l'IA.
En s’appuyant sur l’intelligence artificielle pour créer des ressources pédagogiques clés en main sur l’argumentation, le travail des enseignants en matière de différenciation des apprentissages s’en trouve facilité. Ces ressources permettent de soutenir les élèves dans le développement de leurs compétences en leur servant d’évaluations formatives accompagnées d’un feedback immédiat. L’utilisation efficace de l’IA, accompagnée d’un retour réflexif, constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour l’éducation.
Les enseignants ne peuvent pas forcément réaliser autant qu’ils ne lesouhaitent des évaluations formatives alors que les élèves en ont besoin pourprogresser. De plus, la différenciation est plus difficile en classe entièresans dédoublement (ce qui est très majoritairement le cas en SES). L’IA peutdonner une solution pour permettre aux élèves de s’entraîner, en fonction deleurs besoins. Le choix de l'argumentation, qui est la compétence la plus difficile à consolider pour les élèves, semble pertinent.
En salle informatique, les élèves travaillent en autonomie sur les épreuves / sujets de baccalauréat / compétences pour lesquels ils sont le plus en difficultés grâce aux prompts et chatbots "clés en mains" fournis par l'enseignant. L'enseignant peut donc accorder plus de temps et d'attention aux élèves dont les besoins sont plus importants.
En donnant des méthodes pour utiliser l'IA, les enseignants permettent aux élèves de travailler efficacement sur le temps hors-classe.
Les enseignants constatent des travaux de meilleures qualités pour le Grand Oral (l'expérimentation ayant plutôt eu lieu en fin d'année scolaire, c'est l'élément le plus évaluable).

Établissements : groupe scolaire Justinien Raymond de Mieussy, école publique de Boëge, école élémentaire publique de Mallinjoud de la Roche sur Foron
Ville(s) : Mieussy, Boëge, La Roche sur Foron
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
➢ Améliorer leurs compétences linguistiques, employer un vocabulaire plus riche tant à l’oral qu’à l’écrit avec des phrases plus structurées et avec le moins de fautes d’orthographe possible.
➢ Guider les élèves dans la création de textes de qualité en intégrant la méthode du DRAS à chaque étape de la production écrite. L’utilisation de l’IAG pour créer des images déclencheuses stimule l'imagination tout en apportant un support visuel qui aide à structurer les récits.
➢ Développer leur créativité et leur imagination par des représentations visuelles via des images générées par l’IA proches de leurs textes ou incitant à plus de précisions.
➢ Familiarisation et découverte de technologies d’IA et leurs applications pédagogiques.
➢ En proposant un travail avec le DRAS et des IAG dès le CE2, les élèves pourront poursuivre en CM1 et CM2.
➢ Développer leur esprit critique face à cette technologie, l’utiliser à bon escient, comprendre ses risques mais aussi ses limites.
➢ Valider des compétences du CRCN
- Comprendrel’intérêt et le fonctionnement de l’Intelligence Artificielle
- Initierou soutenir la créativité comme première base pour la rédaction d’un textefictif : comparaison, amélioration, correction (référence au DRAS=Déplacer – Remplacer – Ajouter – Supprimer)
- Proposeraux élèves des outils numériques innovants, améliorer leur engagement, ludifierleurs apprentissages
- Développerdes usages citoyens et responsables des outils d’IA générative de texte etd’images, et développer leur esprit critique
- Rentrerdans une démarche de projet
- Dépasserles obstacles cognitifs
- Personnaliserles apprentissages – permettre l’usage de diverses ressources pour aiderl’élève à corriger et améliorer ses productions écrites – référence à la CUA(Conception Universelle des Apprentissages) et différencier en proposant desoutils numériques aux EBEP.
- Fairereformuler des consignes et/ou demander aux élèves de vérifier le contenu et lapertinence des réponses fournies (vrai/faux – FakeNews – EMI)
- Optimiserune tache rédactionnelle, proposer une argumentation neutre à déconstruire et àcritiquer.
- Valider des compétences du CRCN
- Sensibiliser à la sobriété numérique et à l'impact de l'usage de l'IA sur l'environnement
- s'acculturer, s'emparer de ces nouveaux outils numériques et les démystifier
- expérimenter, accompagner et observer les usages de leurs élèves dans l'usage de l'IA
- leur permettre de différencier pour les EBEP
- augmenter l'égalité des chances, motiver leurs élèves avec l'usage raisonné d'outils numériques innovants
- valider des compétences du PIX

Cycle terminal
Établissements : LPP Marc Seguin, LPO Les Catalins, Lycée Auguste Bouvet,
Ville(s) : Annonay, Romans sur Isère, Montelimar
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
Engouement pour l'utilisation d'un nouvel outil numérique.
Interaction avec l'IA pour définir les objectifs de connaissances et de compétences à cibler dans l'exercice.
Davantage de motivation avec des exercices plus proches de leur spécialité.
Emergence d’une analyse (même élémentaire pour certains) dans l’utilisation des outils IA: a permis d'aiguiser leur esprit critique vis-à-vis de l'utilisation de ce nouvel outil.
Souhait de construction d’exercices plutôt courts, mais ciblés sur certaines difficultés rencontrées.
L'objectif de ce projet est de permettre à l'élève de prendre en main cet outil afin de lui permettre de générer des exercices différenciés en fonction de leurs besoins spécifiques en termes de niveau de difficultés et de besoins particuliers (aménagements spéciaux). Cette prise en main passe par l'apprentissage de la rédaction d'un prompt.
Schémas de questionnement variés avec une différenciation adaptée à chaque élève.
Pool d’exercices potentiellement réutilisables pour créer une ressource modulable selon la progression de chaque élève.
Echange sur différents outils et sur "l'art du prompt” afin de s’adapter de la meilleure des façons aux diverses évolutions dans la mise en place des outils IA dans l’enseignement.

Établissements : Mickaël Vinson - Collège Charles de Gaulle- Guilherand Granges
Ville(s) : GUILHERAND GRANGES
B. Intelligences artificielles (I.A.) et apprentissages.
2. Effets observés sur les apprentissages
Des effets positifs ont été constatéssur plusieurs plans, tant linguistiques que littéraires et méthodologiques :
- Meilleure accessibilité des textes : grâce aux paraphrases successives générées ou retravaillées avec l’IA, les élèves ont pu surmonter progressivement les obstacles lexicaux ou syntaxiques qu’ils peuvent rencontrer face à un texte latin lu dans sa version originale. Ce travail par paliers leur a permis d’entrer dans le texte d’Apulée sans blocage initial, en consolidant leur compréhension au fur et à mesure.
- Sensibilisation à la littérarité du texte original : le retour au texte latin d’Apulée, après le passage par des paraphrases successives, a permis aux élèves de percevoir ce que l’écriture littéraire apporte de plus que la simple transmission d’information. La comparaison des paraphrases générées par l’IA avec le texte d’Apulée leur a permis finalement :
de mieux apprécier la richessestylistique du texte original (choix des mots, effets de rythme,construction des phrases, figures de style),
de développer une attention fineaux procédés d’écriture et à leur impact sur la représentation dupersonnage ou de l’univers magique, sur les représentations mentales dulecteur,
de comprendre que le style est porteurde sens et d’émotion, et que le texte littéraire ne se réduit pas à un contenuà décoder.
- Renforcement de la mémorisation : le dialogue avec l’IA, la répétition des informations, les reformulations adaptées au niveau des élèves ont favorisé une meilleure rétention des connaissances et facilité les révisions.
- Développement de la vigilance critique : les élèves ont été confrontés aux limites de l’outil (réponses trop longues, inexactitudes, formulations impersonnelles), ce qui les a incités à vérifier les sources, reformuler les données pertinentes, et interroger la validité des contenus proposés.
Ce travail a donc rendu possible l’accèsà un texte littéraire difficile, non pas en l’appauvrissant, mais en ouvrantprogressivement les portes de sa complexité. Loin de desservir la lecturelittéraire, l’IA a ici servi d’outil de médiation et de révélation du style.
Le projet visait à explorer l’apport de l’intelligence artificielle dans une séquencede lecture progressive du texte latin des Métamorphoses d’Apulée,en s’appuyant sur des paraphrases générées ouretravaillées avec l’IA. L’objectif central était de faciliter l’accèsau texte littéraire original par étapes, tout en développant des compétencestransférables en lecture, interprétation et appropriation des texteslittéraires.
Voici le lien qui vous conduira à ce travail :
https://nuage09.apps.education.fr/index.php/s/e774yqDbazexZSW
Objectifs linguistiqueset cognitifs
- Favoriser la compréhension progressive d’un texte littéraire complexe en langue ancienne, en adoptant une démarche de lecture par paliers : paraphrase simplifiée, version enrichie, puis confrontation au texte original.
- Développer des stratégies explicites de lecture :
Lexicales (repérage des motstransparents ou connus, déduction par analogie avec les langues modernes),
Syntaxiques (repérage des expansionsdu nom, participes, adjectifs, relatives…),
Inférentielles (élaborationd’hypothèses de sens à partir des éléments accessibles),
Interprétatives (prise en compte deschoix lexicaux, effets de style, atmosphère).
- Renforcer la capacité à construire du sens sans traduction mot à mot, en apprenant à accepter l’incertitude ou les zones d’ombre, et à privilégier une approche globale, souple et heuristique du texte.
Objectifs culturels
- Éveiller l’intérêt pour un univers littéraire et culturel complexe, à travers une exploration guidée par l’IA portant sur :
la figure de Lucius Apulée en tantqu’écrivain et intellectuel de l’Empire romain,
le contexte historique et géographiquedans lequel il a vécu (Afrique romaine, voyages, procès...),
les croyances religieuses, lespratiques magiques et les figures féminines de pouvoir dans l’Antiquité.
Cette démarche de recherchedocumentaire, fondée sur un dialogue fictif avec l’auteur via l’IA, prépareefficacement la lecture de l’œuvre en la replaçant dans son cadre culturel.
- Encourager une appropriation sensible et créative du texte, en proposant des réécritures, lectures oralisées et lectures augmentées :
invention d’un lexique imagé en latin,
mise en voix expressive du texteoriginal,
accompagnement par des ambiancesvisuelles et sonores pour créer une atmosphère immersive en lien avec lesoutils numériques disponibles.
- Faire du texte une matière vivante à interpréter, en plaçant les élèves dans une posture active de lecteurs-interprètes :
ressentir les effets stylistiques(rythme, vocabulaire, énumérations…),
s’interroger sur la construction desimages et des ambiances,
construire une interprétationpersonnelle par la mise en scène ou le commentaire.
Objectifsméthodologiques
- Former les élèves à un usage raisonné et critique de l’IA comme outil de compréhension et d’apprentissage, en développant des pratiques variées :
interroger l’IA comme sourcedocumentaire contextualisée,en simulant un échange avec Lucius Apulée pour en apprendre davantage sur savie et son œuvre (mission 1, étape 1),
formuler ou tester des hypothèses desens à l’aide dequestions posées à l’IA, avec feedback immédiat (mission 1, étape 2),
utiliser l’IA comme outild’auto-évaluation rendant possible un feedback immédiat, en sollicitant des QCM ou des quizgénérés par l’outil pour vérifier l’état de ses connaissances,
confronter les réponses de l’IA àd’autres sources,pour affiner la fiabilité et construire un esprit critique face à l’information(recherches croisées, comparaison avec dictionnaires ou paraphrases).
- Structurer les traces écrites produites à l’issue des recherches, en sollicitant l’IA pour organiser les idées sous forme de synthèses hiérarchisées (titres, sous-titres, paragraphes), facilitant ainsi la révision et l’exploitation ultérieure du contenu.
- Développer l’autonomie dans les stratégies de lecture et d’appropriation du texte, en rendant l’élève acteur de son apprentissage :
affiner progressivement lacompréhension du texte grâce à une démarche réflexive et coopérative(renforcement de la posture du sujet lecteur)
apprendre à poser les bonnes questionsface à un texte, apprendre notamment à s’interroger sur l’effet qu’il produitsur soi et sur ce qui a rendu cet effet possible (analyse du style de l’auteur).
L’usage de l’IA a transformé en profondeur la posturede l’enseignant, tant dans la préparation des contenus que dans la conduite desapprentissages en classe :
- Production didactique facilitée et enrichie : l’IA a permis de produire en amont plusieurs niveaux de paraphrases latines, respectant une langue correcte et mobilisant des structures grammaticales ciblées. Ces documents, relus par une universitaire, n’ont nécessité presque aucune correction, ce qui témoigne de leur qualité. L’outil s’est révélé précieux pour concevoir rapidement des supports différenciés, adaptés à des objectifs linguistiques précis, là où une production manuelle aurait été extrêmement chronophage.
- Accompagnement renforcé plutôt que transmission frontale : l’enseignant est parfois passé d’un rôle de transmetteur à celui d’accompagnateur et de guide, en aidant les élèves à bien formuler leurs requêtes, à interpréter les réponses générées, à trier l’information pertinente, et à évaluer la fiabilité des contenus. Cette posture favorise une forme d’apprentissage plus autonome, active et réflexive. L’enseignant joue donc un rôle central dans la médiation entre l’élève et l’IA, en posant le cadre de l’interaction, en formant à la formulation de questions efficaces, et en aidant à la confrontation des informations obtenues. L’IA devient ainsi un partenaire dans un dialogue pédagogique à trois voix : texte / élève / enseignant.
- Réactivité accrue face aux besoins des élèves : l’enseignant a pu s’appuyer sur les réponses immédiates et adaptatives de l’IA pour ajuster en temps réel les contenus, relancer les recherches, ou approfondir certains points culturels ou linguistiques. Cela a facilité une pédagogie plus souple, plus interactive et plus réactive.
- Dynamique interdisciplinaire et réflexive : l’IA a permis de créer des ponts entre les disciplines (français, langues anciennes, histoire, éducation aux médias et à l’information), tout en incitant les enseignants à repenser la nature même des apprentissages : qu’est-ce que comprendre un texte ? comment distinguer le littéraire de l’informatif ? quels savoirs sont mobilisés, discutés, reconstruits ?
https://nuage04.apps.education.fr/index.php/s/gYKjarYXERj9TBM
Intégration de l’IA dans des séquences complexes : l’outil a été utilisé à des moments-clés du parcours de lecture (recherche préliminaire, travail sur la langue, appropriation du contexte, synthèse des connaissances), dans une logique d’articulation étroite avec les objectifs pédagogiques. Il s’agit d’un appui modulable, intégré avec discernement et finalité claire. Nouvelles modalités d’évaluation : l’usage de l’IA a ouvert à des formes variées d’évaluation formative : auto-évaluation à l’aide de QCM générés, feedbacks personnalisés, relecture critique de synthèses proposées, comparaison entre productions humaines et réponses automatiques. Cela a enrichi le rapport des élèves à l’évaluation comme outil de progression.
Les productions d’élèves issues de cetteexpérimentation témoignent de la richesse du dispositif, de la diversité desformats exploités et de la montée en compétence progressive des élèves, tantsur le plan linguistique que méthodologique et créatif.
- Fiches de recherche structurées et traces écrites de qualité : issues des dialogues menés avec l’IA sur des thèmes culturels variés (notamment lors de la mission 1), ces productions ont été retravaillées par les élèves avec exigence. Ils ont su améliorer la structuration des contenus, reformuler certaines idées pour en clarifier le sens, enrichir les synthèses proposées par l’IA à l’aide de leurs propres connaissances ou recherches complémentaires. Cette démarche témoigne de leur capacité à porter un regard critique et constructif sur les productions de l’outil, et à ne pas en rester à un usage passif ou reproductif.
- Charte du bon usage de l’IA : au terme de la mission 1, une charte collective de bonnes pratiques a été rédigée avec les élèves. Ce document synthétise leurs observations, leurs conseils, leurs mises en garde et leurs retours d’expérience. Il a été affiché en classe et constitue un support d’éducation aux usages critiques et responsables du numérique.
- Analyses de textes enrichies : les élèves ont appris à interroger le texte en profondeur, à l’annoter, à formuler des hypothèses, les justifier, les confronter à d'autres versions (paraphrases ou réponses de l’IA), dans un va-et-vient interprétatif formateur (mais vous ne trouverez pas de trace écrite de l’intégralité de ces étapes de travail car une partie de ces activités a été menée à l’oral, sous la forme d’interactions entre pairs, sur le modèle du THINK PAIR SHARE).
·Limites rencontrées : faute de temps, toutes les activités prévues dans la mission 5(notamment celles liées à la mise en voix expressive et à la création decapsules audio de lecture augmentée) n’ont pas pu être menées à leur terme. Laréalisation de lectures enregistrées, pourtant préparées, n’a donc pas puaboutir. Ce travail reste une piste de prolongement envisagée pour l’annéesuivante, dans le cadre d’un approfondissement de la séquence.